Val Codera, de Campo Mezzola à San Giorgio
Accès
Introduction
Un sentier en boucle qui intercepte un long tronçon du "Tracciolino", une route en caniveau qui relie les centrales hydroélectriques de la Vallée dei Ratti à celles de la Val Codera. Cette dernière est connue pour être l'une des dernières vallées alpines habitées en permanence en l'absence de liaisons routières. L'économie locale est basée depuis 100 ans sur l'extraction du granit de San Fedelino (nommé d'après une très vieille église du 19ème siècle située à proximité), et le long du chemin nous passons par certains de ces sites d'extraction.
.Description
Depuis le parking, on monte en direction du téléphérique de service visible qui mène au village de San Giorgio. À gauche du bâtiment, on prend les premières courbes du chemin muletier qui mène au village : c'est un sentier pavé à pente régulière, parfois taillé dans la roche, qui, malgré une vingtaine de virages en épingle à cheveux, mène sans trop d'effort à une courte montée d'environ 500 mètres. Le sentier muletier a été construit vers 1930 comme accès à San Giorgio pour les déplacements quotidiens des mineurs travaillant sur les centrales hydroélectriques ; les travaux ont été parfaitement exécutés et sont encore en parfait état aujourd'hui. Une fois l'ascension terminée, nous quittons la vue très panoramique du lac de Mezzola (une oasis d'importance internationale pour le respect des oiseaux de marais résidents et migrateurs) pour entrer dans le replat entre les bouleaux du promontoire de San Giorgio (748m).
Les bâtiments du village sont tous modernisés, mais discrètement, et en pénétrant parmi eux, nous remarquons le soin que les habitants consacrent à leurs potagers et à leurs petits jardins. Avant de poursuivre notre itinéraire, il convient de faire une brève digression pour observer l'attraction principale de Saint-Georges : les " blocs avelli " ; il s'agit probablement d'anciennes tombes de l'époque celtique, que la tradition populaire confond et superpose avec la mythologie de Saint-Georges lui-même.
Retournant aux indications pour la Codera, nous suivons le sentier qui pénètre dans la vallée humide du Revelàs et, en remontant son flanc opposé, atteint parmi des châtaigniers séculaires ("èrbui" dans le dialecte local) le Tracciolino à environ 900m d'altitude. Ignorant les panneaux d'interdiction d'accès, nous le suivons longuement sur la gauche. On passe devant un bâtiment (utilisé à l'époque des travaux comme cantine pour les ouvriers) et on arrive à une bifurcation avec des indications pour le Codera. La poursuite du Tracciolino devient rapidement impossible et dangereuse : un éboulement l'a définitivement emporté.
Notre sentier descend très raide à travers les prés, même avec quelques marches artificielles, jusqu'à l'Alpe Cii (851m), remarquable pour être la seule de toute la vallée à ne pas avoir le moindre mètre carré de surface plane. De l'autre côté de la vallée, on aperçoit le village de Codera, précédé par le cimetière et dominé par les ravins de montagnes sauvages et touristiquement méconnues. Pour arriver à Codera, il faut descendre encore pour traverser deux ruisseaux sur des ponts qui enjambent des gorges sombres : le premier des deux que nous rencontrons est artistiquement précieux, avec un tabernacle central peint à fresque.
Après avoir traversé le ruisseau principal du Val Codera, à travers une châtaigneraie clairsemée et herbeuse, on arrive aux nombreuses petites rues du centre du village (825m). Ici aussi, les maisons sont modernisées, mais certaines sont agréablement anciennes et presque aucune n'a été laissée à l'abandon. Il y a deux auberges-refuges, très fréquentées en saison, une belle église et aussi un petit musée ethnographique. En traversant le cimetière en direction de la vallée - c'est une belle prairie - on descend un tronçon rectiligne de route pavée qui mène au cimetière (restes fresqués d'une danse macabre) ; de là, le sentier muletier serpente sur le flanc d'une petite vallée latérale, puis la traverse protégée par un affreux - mais indispensable - paravalanche en béton et monte ensuite jusqu'aux 790 mètres d'Avedèe par un raide escalier de granit : notez que certaines marches ont été signées par des tailleurs de pierre. Au hameau d'Avedèe, la vue s'ouvre à nouveau sur le lac de Mezzola, Colico et le bassin terminal du lac de Côme.
A partir de là, la descente, à l'exception d'une courte fausse plaine, est définitivement raide et en escalier ; elle passe à côté d'une chapelle, longe le parvis d'une carrière (il y a une pelleteuse qui a été démontée dans la vallée et remontée sur place à l'époque) et se termine au hameau de Mezzolpiano di Novate Mezzola. En suivant les routes goudronnées, l'itinéraire longe le ruisseau Codera jusqu'à sa confluence avec la route nationale, quelques dizaines de mètres avant le parking.
L'objectif est d'améliorer la qualité de vie des personnes âgées.