L'ascension de ce sommet, longue et éprouvante, est recommandée aux randonneurs entraînés et habitués à la progression en terrain instable et caillouteux, en plus d'un dénivelé déjà élevé et d'une longue montée (plus de 22 km). L'itinéraire proposé ici fait l'ascension sur un terrain, certes avec quelques traces de passage et quelques rares cairns de pierre, un peu rocheux mais moins raide et donc moins fatigant que l'arête qui s'élève non loin du Col du Lac Noir sur un terrain un peu plus stable mais beaucoup plus raide : l'ascension peut aussi se faire par cette arête et le choix de l'itinéraire est laissé à l'appréciation du randonneur. Les difficultés commencent cependant dès la fin du sentier qui mène au sommet, mais il n'y a pas de parties exposées et le seul danger objectif est de glisser sur des pierres pendant l'ascension. Depuis le sommet, le panorama est exceptionnel sur tous les autres sommets de la haute Valgrisenche, à commencer par la Becca di Suesse, toute proche, avec sa belle chute glacée, l'Ormelune et le Rutor, jusqu'à la Grande Rousse et aux glaciers de la haute vallée ; on peut également apercevoir le lac du Fond et les autres lacs du versant français.
Description de l'activité
Un peu plus loin du parking, on trouve le balisage de l'itinéraire qui permet de s'engager sur la piste qui traverse presque en ligne droite et avec peu de pente la large vallée, pour arriver bientôt à un carrefour, où la piste tourne à gauche pour continuer tout droit. On passe par l'ancien pâturage de Tsalé, à moitié détruit (1932 m), puis, après avoir traversé un petit ruisseau sur un pont, on arrive à un carrefour où l'on trouve des poteaux (2024 m) et où le chemin se termine ; Ici, pour raccourcir un peu le parcours sans atteindre la cabane Bezzi, il est préférable de faire un détour à droite, en descendant vers la Dora di Valgrisenche, que l'on traverse sur un pont et que l'on poursuit sur un large sentier muletier qui traverse les anciennes cabanes de Saxe Ponton (2052 m). En continuant sur le chemin évident, on passe devant un petit pylône du téléphérique de service de la cabane Bezzi et on poursuit sur une légère pente à mi-hauteur jusqu'à atteindre une côte herbeuse basse entre deux ruisseaux (2275 m) vers laquelle on monte à droite sur un sentier peu marqué qui monte vers un gros rocher isolé. Un peu plus haut, on rejoint le sentier qui vient du refuge (si on le souhaite, on peut continuer sur quelques dizaines de mètres et atteindre la jonction avec le sentier qui vient du refuge, où l'on tourne à droite) et on tourne à droite, en passant à côté d'une ruine (2375 m). On prend alors une longue traversée qui monte en légère pente entre les fortes pentes herbeuses, en traversant quelques ruisseaux et en atteignant un promontoire bas où, en s'inclinant légèrement sur la gauche, on entre dans une longue vallée au fond de laquelle se trouve le col du Vaudet ; on y entre presque immédiatement en passant le ruisseau et, en montant sur la gauche orographique, on passe quelques bosses herbeuses pour arriver à un carrefour bien indiqué par une pierre jaune (2629 m) où l'on tourne à droite. Ici aussi, on contourne les pentes d'un petit pic et on entre dans la Comba solitaire du Rocher Blanc, parallèle à la précédente, en continuant sur le sentier qui arrive à proximité d'un gros rocher (2722 m) où se trouvent les dernières marques de peinture jaune de l'itinéraire ; en suivant les petits cairns de pierre, on se dirige vers le fond de la vallée sur le sentier qui s'approche du Col du Lac Noir mais, sans l'atteindre, on tourne à droite à une altitude d'environ 2849 m, en quittant la piste et en continuant sur des éboulis faciles. En continuant vers le rempart pierreux qui se trouve devant vous, vous passez un petit lac, après quoi vous commencez à le gravir péniblement sur un terrain escarpé composé de détritus fins et de pierres détachées. Lorsque vous atteignez le sommet, tournez à gauche et, avec moins de pente, dirigez-vous vers un autre rempart pierreux, que vous gravirez d'abord par une traversée, puis, en restant sur la droite, avec une montée un peu raide, vous atteindrez la large crête. On tourne alors à gauche et on se dirige vers un court ravin d'éboulis, bordé par deux arêtes rocheuses basses, que l'on remonte difficilement jusqu'à arriver juste en dessous du sommet sur un terrain plus stable et, en restant sur la gauche, on profite de quelques corniches pour gravir facilement les derniers mètres qui nous séparent du petit cairn de pierre du sommet. Pour revenir du sommet, il faut emprunter l'arête sud-ouest, plus raide et plus rocheuse, qui semble à première vue exigeante mais qui offre un terrain rocheux plus stable et la présence de quelques traces de passage ; commencer la descente en zigzaguant entre les rochers, en restant plus ou moins toujours sur le fil, avec un peu d'aide des mains, pour arriver là où la pente diminue sensiblement et, après avoir franchi quelques bosses, arriver au Col du Lac Noir. À partir de là, un sentier part sur la droite qui, à l'aide de quelques cairns, nous ramène à l'endroit où nous avons bifurqué à l'aller, pour revenir ensuite par la voie ascendante.