Pizzo d'Orta, depuis la route nationale 470
Accès
Courte excursion d'une demi-journée vers un sommet pratiquement inconnu des randonneurs. Le panorama sur la région du Passo S.Marco et les groupes de montagnes voisins est excellent, mais le véritable intérêt de l'itinéraire est technique : il permet de se familiariser avec ce type de sentier d'arête (très fréquent dans la région), facile comme un degré d'alpinisme (max II) mais très exposé sur un terrain délicat et parfois traître (rochers non dégagés et herbe glissante). Une demi-corde et quelques boucles de sangle peuvent être utiles, uniquement pour des raisons de sécurité.
Description
Du parking 1518m, localité Ponte del Redento (kiosque à journaux du Parc Orobie Valtellinesi), on monte jusqu'à la visible Casera di Pedena 1560m, où commencent les indications à la peinture sur le sentier. Le sentier est toutefois très aléatoire, se dirigeant vers le fond de la vallée, à gauche de quelques rochers avec une petite cascade : ici apparaît un bon petit sentier, grimpant sur un cône d'éboulement à gauche dans des virages en épingle à cheveux, qui permet de franchir une première étape de la vallée de Pedena. Après avoir traversé une ceinture boisée d'aulnes, on revient à découvert sur les versants intermédiaires de la vallée : juste devant nous, en direction du sud, se trouve une crête qui part du Monte Fioraro (ou Monte Azzarini) et se termine sur notre Pizzo d'Orta ; la seule interruption sur la côte est un raide ravin herbeux et rocailleux. Ce ravin est la destination à viser pour traverser l'amphithéâtre de Pedena. Dès que l'on sort des aulnes, on rencontre un panneau GVO (Gran Via delle Orobie), mais toutes les flèches sont cassées et, de toute façon, notre destination n'est pas indiquée ; nous continuons donc à vue, sans aucun panneau. En montant lentement et régulièrement, en choisissant le meilleur itinéraire à travers les pâturages abandonnés, entre les blocs et les dalles de roches affleurantes, on arrive à une coulée de blocs qui se sont effondrés des parois supérieures. On la traverse et on s'engage dans le ravin mis en évidence précédemment ; le terrain est instable et mobile sous les marches : avec une montée raide, on atteint un petit mur de roches faciles que l'on franchit de droite à gauche avec quelques petits pas d'escalade (degré I/II). Quelques mètres sur un gazon humide et précaire et on atteint la fine crête : ici le terrain semble moins fragile, mais l'exposition et la progression sur des touffes d'herbe requièrent la plus grande attention. En quelques dizaines de mètres, aidé par quelques lames de rochers qui dépassent du sol, on touche une sorte d'anticima ; de là - point clé de l'itinéraire - on traverse une roche vive (au nord, un ressaut de rochers verticaux, au sud, un mur d'herbes sub-vertical) sur la dernière pente raide : avec une progression confiée à des touffes d'herbes, des branches de genévrier rampant et des rhododendrons, on atteint les rochers empilés de la cime. Retour par l'itinéraire aller. Se déplacer avec une extrême prudence. NOTE Éviter absolument le ravin en cas de pluie violente ou d'orage : le sol présente des traces de fort ruissellement d'eau et de chutes de pierres depuis la paroi de gauche.
Seul le ravin est accessible à tous.