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Monte Cistella, depuis San Domenico

ivan

Édité par :

Dernière enquête: 15/07/2005
Difficulty
T3
Longueur
0.00 Km
Altitude de départ
1990 m
Hauteur d'arrivée
2880 m
Dénivelé positif
890 m
Temps aller
03h30'
Temps de retour
02h30'
Période recommandée

Accès

A26 jusqu'à Gravellona Toce. De là, vous continuez sur la route pratique du Val D'Ossola jusqu'à Domodossola, puis sur la route nationale du Simplon jusqu'à Varzo, où vous tournez pour San Domenico. La route monte en lacets au milieu du village et dans la vallée Cairasca en surplomb jusqu'au splendide bassin de pâturages de San Domenico, dominé par la masse élégante et imposante du Monte Leone qui, avec ses 3552 mètres, est le point culminant des Alpes Lepontines. La route continue encore quelques kilomètres dans le bassin et se termine près d'un pont, où commence la splendide randonnée vers l'Alpe Veglia. Nous nous arrêtons cependant sur la place centrale de San Domenico (1430 m), où nous nous garons.

Introduction

Lorsque l'on regarde de Domodossola vers le haut Val D'Ossola et la bifurcation entre le Val Formazza et le Val Divedro, l'attention est attirée par une grande montagne qui s'enfonce comme la proue d'un navire dans les profonds recoins des deux vallées en contrebas, se terminant par un éperon acéré qui s'avance dans le vide : le Monte Cistella (2880 m). Malgré l'aspect imposant qu'il présente depuis le fond de la vallée, en raison du grand dénivelé, le Cistella est en fait accessible aux bons marcheurs depuis l'Alpe Ciamporino, et ne présente aucune difficulté, à condition que la neige du printemps ait fondu. La présence du Bivacco Leoni sur l'esplanade en dessous du sommet permet à ceux qui le souhaitent de diviser le voyage en deux jours et de profiter de l'extraordinaire panorama de l'aube depuis le sommet.

Cistella est accessible aux bons marcheurs depuis l'Alpe Ciamporino, et ne présente aucune difficulté, à condition que la neige du printemps ait fondu.

Description

Chaussures aux pieds, sac à dos sur les épaules, nous prenons les remontées mécaniques pour Ciamporino (1990m ; si nous montons à pied, par le sentier à travers les bois, ce tronçon, comptez 1h30' de plus), siège de la petite mais jolie station de ski de la région ; c'est une belle cuvette de pâturages, dans une splendide position panoramique sur San Domenico et les glaciers du Monte Leone. En face, en position dominante, la masse trapue du Pizzo Diei (2906 m), un sommet "jumeau" en termes de position, mais au moins antithétique, en termes de forme et d'élégance, à celui de Cistella. De là, il est possible, entre autres, d'effectuer une splendide et célèbre traversée jusqu'à l'Alpe Veglia. Toutefois, dès l'arrivée du télésiège, nous commençons à marcher dans la direction opposée, sur les pistes de ski, en suivant le balisage rouge et blanc du sentier F16. La première partie de l'itinéraire est bien visible : il faut remonter les pentes jusqu'à l'échancrure reconnaissable du Passo Sella (2330 m, 1h00'), situé au centre du bassin. De là, en s'inclinant sur la droite, continuer jusqu'à l'arrivée du plus haut téléski de la région (Bocchetta dei Crosi, 2550m), le dépasser et, en suivant d'abord une piste de charrette, puis un sentier, s'approcher de la vaste pente d'éboulis qui descend du Pizzo Diei. Il faut faire un peu attention à la trace à la base de l'éboulis, qui n'est pas toujours évidente, surtout en cas de neige résiduelle (nous sommes à un peu plus de 2500 mètres, mais il est facile de trouver de la neige jusque tard dans la saison : il neige plus dans le Val D'Ossola que dans le Val d'Aoste, et Ciamporino ne manque jamais de neige, sauf quand le vent l'emporte on ne sait où). Quoi qu'il en soit, il vaut la peine de se diriger vers le centre du ravin, sur de gros blocs, qui mène à une dépression évidente dans l'arête entre le Pizzo Diei et le Pizzo Dosso (2551 m). Après avoir passé la base du talus d'éboulis, la piste devient évidente et se transforme en un petit sentier qui gravit le flanc abrupt de la droite orographique du ravin en lacets étroits. On prend rapidement de l'altitude et le panorama, en s'élargissant, commence à devenir spectaculaire. Au sommet du ravin, le Mont Rose apparaît soudain, au loin, le Weissmiess et les sommets du Valais, ainsi que tous les sommets qui forment la frontière avec la Suisse. On a l'impression d'être à une grande hauteur, bien qu'en fait l'altitude atteinte ne soit pas si élevée, en raison du grand dénivelé qui sépare du fond de la vallée. À partir d'ici, l'itinéraire se poursuit, de manière un peu inconfortable mais dans un cadre spectaculaire, par une longue traversée sur des éboulis, sous les rochers terminaux de la face sud-ouest du Pizzo Diei. Le sentier n'est pas toujours très clair, mais il s'agit essentiellement d'une traversée à travers le vaste éboulis incliné, sans monter ni descendre. L'itinéraire n'est jamais exposé, mais dans le dernier tronçon, il faut faire attention à la présence éventuelle de langues de neige résiduelle abruptes : on avance sur une pente douce qui, cependant, un peu plus bas, se transforme en un bel escarpement ! Dans la dernière partie de la traversée, le sentier, redevenu plus marqué, continue à monter et à descendre, en traversant quelques ravins jusqu'à un dernier raidillon de quelques mètres (il peut être utile de s'aider des mains, mais l'itinéraire reste élémentaire), au sommet duquel on débouche sur le vaste plateau sommital de l'ensemble Diei-Cistella. Le pic trapu du Pizzo Diei est maintenant derrière nous, tandis qu'en face, à l'autre extrémité du plateau, on aperçoit enfin le cône régulier du Cistella, qui s'élève en fait à quelques dizaines de mètres d'ici. A la base du cône, on distingue nettement le bivouac des Leoni (2803 m). Nous descendons quelques petits sauts rocheux et continuons tout droit vers le refuge, sans itinéraire obligatoire, à travers le plateau sans fin, d'abord dans un environnement marécageux, puis à travers des rochers et des champs de neige qui ne nous posent aucun problème, et enfin par les derniers virages, toujours en légère montée, qui mènent au bivouac. Là, nous nous sommes reposés, rafraîchis et abreuvés avant la courte mais raide montée finale : le sommet de Cistella. Le sentier repart à l'assaut du versant sud de la montagne, par des rampes abruptes, des ravins et des lacets, jusqu'à ce que, en quelques minutes, nous atteignions le sommet (2880 m). L'arrivée au sommet est spectaculaire : on se retrouve étendu dans le vide sur trois côtés sur quatre, le Val D'Ossola et Domodossola apparaissent très loin, en bas, 2600 mètres plus bas, ainsi que le Val Formazza et ses forêts bucoliques. La vue sur l'arc alpin, du Mont Rose aux Alpes Lepontines, est tout aussi passionnante. Superbe Cistella ! Pour la descente, on peut soit emprunter le même itinéraire que pour la montée, soit, si l'on s'est organisé à l'avance avec une deuxième voiture près du refuge Crosta à l'Alpe Solcio (1751 m, à mi-chemin de la vallée du même nom qui descend directement de Cistella à Varzo), continuer comme suit et descendre directement à Varzo. La descente devient alors assez longue et fatigante, mais l'excursion gagne indéniablement en richesse paysagère. En revenant au bivouac des Leoni, au lieu de traverser à nouveau le plateau, on prend le sentier qui part dans la direction opposée, vers le sud et les pentes abruptes au-dessus du fond de la vallée de Varzo. Le sentier descend abruptement à travers un terrain pierreux jusqu'à une vaste cuvette remplie de gros blocs de pierre. Sur la droite, on distingue facilement le pinacle abrupt du Pizzo del Morto : il s'agit d'une falaise verticale qui doit son nom sinistre, selon la légende, à son premier grimpeur intrépide qui, arrivé au sommet, se rendit compte qu'il ne savait plus comment redescendre. En vain, le malheureux appela-t-il à l'aide pendant des jours, à perdre haleine, espérant un secours venu d'en bas. Mais les bergers qui vivaient dans les cabanes en contrebas, entendant des cris provenant de ces sinistres rochers, accessibles seulement aux aigles, pensaient qu'il s'agissait des fantômes de la montagne et se barricadaient dans leurs maisons, au lieu de courir au secours de l'infortuné alpiniste, dont les cris devenaient de plus en plus faibles, jusqu'à ce qu'ils soient réduits au silence. L'affaire fut éclaircie quelques années plus tard, lorsqu'une équipe d'alpinistes atteignit à nouveau le sommet de la montagne et trouva un tas d'os blanchis par le gel... Aujourd'hui, le Pizzo del Morto présente de belles voies d'escalade sportive pour les intéressés. Mais revenons à nous. À ce stade, il faut traverser l'inconfortable et vaste pente d'éboulis, en visant la large vallée bien visible qui commence juste au pied du Pizzo del Morto : c'est le Vallone di Solcio. Arrivé au sommet de la gorge, on la descend sur la droite orographique par une piste évidente, dans un environnement sévère et sauvage, jusqu'à atteindre un beau bassin plat, où l'on entre dans le bois et où l'on débouche près de la cabane Crosta. Poursuivre dans le pâturage pendant quelques minutes jusqu'à la route goudronnée.

 

Nous avons été là