Grand Tournalin, depuis le parking de La Barma
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[0h42'] - [26,9km]
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Introduction
Il s'agit d'un itinéraire exigeant, tant par le dénivelé total que par le passage délicat et exposé sous le sommet. Il est conseillé aux personnes souffrant de vertige de s'arrêter au col entre le Grand et le Petit Tournalin, où le splendide panorama sur le massif du Mont Rose vaut à lui seul l'effort de la randonnée. L'abbé Gorret rapporte dans son guide de la Vallée d'Aoste : "En 1871, le Club alpin d'Aoste, en suite d'une souscription, a fait tracer un sentier depuis le plan dou Sapé jusqu'au sommet du Grand Tournalin ; les montures peuvent aller jusqu'à près du col entre les deux Tournalins ... L'intrépide alpiniste Joseph Corona a fait l'ascension du Grand Tournalin le 12 Février 1874, accompagné des guides Maquignaz et Carrel ; le thermomètre sur la cime marquait 24 degrés sous zéro ; c'est la première ascension de ce genre exécutée au printemps" Traduction italienne "En 1871, la section sez. Aoste de la CAI, grâce à une souscription, a fait tracer un sentier du Plan dou Sapé au sommet du Grand Tournalin ; à cheval, on peut monter jusqu'au-dessous du col entre les deux Tournalin ... L'intrépide alpiniste Joseph Corona a gravi le Grand Tournalin le 12 février 1874, accompagné des guides Maquignaz et Carrel ; le thermomètre au sommet indiquait 24 degrés au-dessous de zéro ; c'était la première ascension de ce genre faite au printemps'
.Description
Laissant la voiture derrière soi, on se dirige vers la droite en suivant les indications pour Cheneil. Après avoir traversé le ruisseau qui descend des deux Tournalins sur un petit pont, on entame un tronçon raide mais court qui mène au plateau où se trouve le village du même nom, point de départ de nombreuses randonnées. À travers les prés, on se dirige vers le village, où se trouvent plusieurs maisons restaurées et d'autres encore en ruine, surplombées par l'Albergo Panorama al Bich, dernier témoin, le seul encore ouvert, d'une villégiature d'antan, faite de longues promenades et de très peu de moteurs. A la sortie du village, au sud, vous trouverez le panneau de signalisation qui contient entre autres le panneau du sentier n° 30 du Grand Tournalin. En suivant la flèche jaune, prendre le sentier qui s'enfonce dans l'ombre d'un bosquet de mélèzes et d'aulnes. On le traverse en quelques minutes puis on ressort au soleil où le sentier marque la pente de virages étroits entre myrtilles, rhododendrons et genévriers ponctués çà et là de mélèzes et de touffes d'aulnes bas. Après avoir passé les déviations vers le sanctuaire de Clavalité et continué sur le large sentier de la haute piste, on marche accompagné par le babil de l'eau qui coule entre les pierres jusqu'à ce que, après avoir traversé le ruisseau et quitté la vallée, on arrive au carrefour marqué d'un poteau indicateur à partir duquel le sentier du Grand Tournalin bifurque à gauche. On traverse les pâturages de plain-pied, en se dirigeant vers la silhouette de la montagne qui, de ce point de vue, apparaît plus trapue et malingre que la belle pyramide régulière que l'on aperçoit depuis le fond de la vallée. Après avoir atteint un point d'eau parsemé de fleurs blanches de l'ériophore, poursuivre le sentier qui commence à monter doucement. À la prochaine bifurcation, continuer à droite en direction d'un mélèze isolé, dernier grand arbre rencontré dans la montée. Un peu plus loin, le sentier s'élargit et monte régulièrement en coupant le flanc du Trecare becca. On passe un rocher sur lequel sont peintes les balises 29 et 30 et d'où l'on aperçoit un petit morceau du barrage de Cignana, construit sur l'autre versant de la Valtournenche. Avec une large courbe sur la gauche, le sentier traverse les pâturages les plus hauts jusqu'à la bifurcation où la balise 29 bifurque vers Becca d'Aran et Roisetta. Continuer à suivre les traces jaunes jusqu'à traverser le dernier pré au pied de la moraine : un petit jardin vert parsemé de fleurs et coupé en deux par un maigre ruisseau qui coule tranquillement sur un lit de pierres. À cette altitude, le panorama devient plus sévère, dominé par des rochers et des éboulis sur lesquels ne poussent que quelques herbes de haute montagne. Le sentier monte doucement sur le flanc de la moraine laissée par le glacier qui est descendu dans la vallée entre le Grand et le Petit Tournalin. Le flanc est est maintenant envahi par la végétation et parsemé de gros blocs, et de nombreux raccourcis raides partent du sentier principal, ce qui, si le souffle le permet, raccourcit la durée de l'ascension, ne serait-ce qu'un peu. Après avoir longé tout l'épaulement de la moraine, on arrive à la base de la paroi rocheuse où se trouve le premier tronçon, bien conservé, du chemin construit en 1871. Malheureusement, des années d'abandon ont réduit cette splendide succession de marches en pierre et de tronçons pavés qui menaient au sommet à quelques vestiges qui nécessiteraient une restauration soignée, surtout dans la partie située entre la colline et le sommet, pour permettre aux touristes de monter facilement au sommet, comme ils l'ont fait pendant de nombreuses années grâce au labeur de nos ancêtres. En suivant les traces de l'ancien pavé à moitié enterré par les glissements de terrain et les cairns, nous remontons tout le versant gauche de la vallée jusqu'à la barma, qui se trouve juste en dessous du col. Le terme barma désigne, en dialecte valdôtain, un abri creusé sous un gros rocher qui fait office de toit et fermé sur les côtés par un ou plusieurs murs en pierres sèches ; il était utilisé à basse altitude pour abriter les animaux ou le fourrage, et à cette hauteur, il peut constituer un bon abri d'urgence en cas de mauvais temps. Depuis le col, le panorama sur le massif du Mont Rose est splendide. Du Breithorn oriental au Piramide Vincent, c'est une succession de pics rocheux qui percent les glaciers vers le ciel bleu, encadrés par la crête qui relie les deux Tournalins. C'est ici que s'arrête l'itinéraire pour les personnes souffrant de vertige. En continuant sur le sentier qui mène au sommet, on rencontre une courte portion de dalle où le sentier s'est effondré. Ici, pour sécuriser l'ascension, quelques boulons ont été fixés mais la chaîne manque toujours et inexplicablement, ces quelques mètres de voie n'ont pas encore été restaurés, ce qui permettrait d'effectuer l'ascension sans poser les mains au sol. Pour continuer vers le sommet dans son état actuel, après avoir atteint la plaque dédiée à Giampiero SALGONI, il faut suivre la crête sur environ 5 mètres le long d'une fissure et descendre ensuite avec deux marches sur une terrasse inclinée de quelques mètres qui mène à la selle où le sentier reprend. En un peu moins d'une demi-heure, on atteint d'abord les restes du bivouac, puis la croix fixée juste en dessous de l'antécime où se termine l'itinéraire. Le véritable sommet gravi par Whymper en 1863 n'est que quelques mètres plus haut, mais il est séparé par une paroi verticale qui ne permet l'accès qu'aux alpinistes équipés. Le panorama offert par le sommet du Grand Tournalin a été qualifié de "grandiose et splendide" par le premier alpiniste du Cervin, qui en recommandait l'ascension à tous les touristes ayant une journée à passer à Valtournenche. La vue surplombe tous les sommets de Valtournenche et de la vallée d'Ayas, jusqu'aux neiges éternelles du Grand Paradis, du Mont Blanc et du Grand Combin au loin, pour revenir ensuite à la pyramide du Cervin et au massif du Mont Rose. Du petit refuge construit en 1876, il ne reste que les murs d'enceinte et quelques bardeaux de mélèze. Autrefois utilisés comme couverture de toit, ils sont aujourd'hui alignés sur le sol pour former une plate-forme surélevée d'environ deux mètres sur deux, utile pour planter une tente. Le bivouac dédié à Jean-Antoine Carrel a été financé par le CAI d'Aoste et la commune de Valtournenche et était utilisé par les randonneurs de l'époque pour admirer le coucher et le lever du soleil sur les Alpes occidentales. Curiosité L'abbé Gorret écrit dans son guide de la Vallée d'Aoste : "En 1871, le Club alpin d'Aoste, en suite d'une souscription, a fait tracer un sentier depuis le plan dou Sapé jusqu'au sommet du Grand Tournalin ; les montures peuvent aller jusque près du col entre les deux Tournalins ... L'intrépide alpiniste Joseph Corona a fait l'ascension du Grand Tournalin le 12 Février 1874, accompagné des guides Maquignaz et Carrel ; le thermomètre sur la cime marquait 24 degrés sous zéro ; c'est la première ascension de ce genre exécutée au printemps" Traduction italienne "En 1871, la sez. di Aosta de la CAI, grâce à une souscription, fit tracer un sentier du Plan dou Sapé au sommet du Grand Tournalin ; à cheval, on peut monter jusqu'au-dessous du col entre les deux Tournalins ... L'intrépide alpiniste Joseph Corona a gravi le Grand Tournalin le 12 février 1874, accompagné des guides Maquignaz et Carrel ; le thermomètre au sommet indiquait 24 degrés au-dessous de zéro ; c'était la première ascension de ce genre faite au printemps'
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