Punta di Leppe, depuis Gimillan
Introduction
Une randonnée longue et éprouvante vers un ima qui offre un panorama exceptionnel sur les nombreux lacs qui l'entourent et sur tous les sommets de la Vallée d'Aoste. Le tronçon jusqu'au lac Corona se fait sur un sentier bien tracé avec une pente normale, mais au-delà, le sentier disparaît et il faut suivre les quelques cairns de pierre qui indiquent un parcours très raide d'abord sur des crêtes herbeuses qui laissent ensuite place à des éboulis et des détritus fins, où l'adjectif "pénible" n'est jamais de trop pour chaque pas effectué vers le sommet.
La randonnée est longue et pénible jusqu'à un ima qui offre un panorama exceptionnel sur les nombreux lacs qui l'entourent et sur tous les sommets de la Vallée d'Aoste.
Description
Depuis le parking, on n'entre pas dans le village, mais on tourne à droite sur une route goudronnée et, après quelques mètres, on trouve les points de départ de l'itinéraire à côté d'un grand panneau avec les sentiers de la zone. On monte brièvement dans les pâturages au-dessus des bornes et on rejoint un chemin de terre que l'on suit sur quelques dizaines de mètres et que l'on abandonne ensuite, à hauteur d'une petite église située un peu plus bas, pour prendre le sentier qui bifurque sur la droite et s'enfonce dans un bois. Le sentier, d'abord plat, passe devant une petite chapelle votive puis atteint l'embranchement pour Tchezeu (1918m), où il continue tout droit sur une zone de débris et de blocs d'éboulement. Peu après, on descend de quelques mètres et on arrive à un pont que l'on traverse pour reprendre l'ascension, en laissant le sentier à droite d'une autre bifurcation, parmi les verts pâturages de la vallée que l'on suit en pente douce jusqu'à son fond, vers un haut bastion rocheux. Ici, après quelques virages en épingle à cheveux au-dessus du refuge de la Pila (2021 m), on le remonte et on contourne le promontoire, en traversant une partie boisée qui passe à côté d'un plateau où se trouve le refuge du Crouzet (2244 m). Au-dessus du rempart qui surplombe la cabane, une croix en bois et le poteau du carrefour du Lago Money se dressent au début du beau plateau où se trouve l'alpage du Grauson desot (2275 m) ; On passe à droite des maisons, sans traverser le petit pont, et on arrive à un pont, qu'il faut maintenant traverser, pour monter ensuite à gauche du ruisseau et arriver juste au-dessus de la bifurcation du Pas des Invergneux, dont on laisse le sentier à droite, pour prendre à gauche le sentier du Grauson dessus. Après quelques larges virages en épingle à cheveux, on rejoint l'alpage et, toujours en suivant les indications d'un petit poteau, on tourne à droite avec le sentier qui, après avoir longé un petit promontoire herbeux, s'engage dans un petit vallon et, après avoir passé une flaque d'eau, on fait un autre virage en épingle à cheveux et, à la fin de la courte traversée, on atteint le beau lac de la Corona (2702m) d'où l'on aperçoit sur la gauche la masse imposante de notre destination. On contourne le lac indifféremment par la droite ou par la gauche jusqu'à un rocher marqué d'une flèche jaune, où le sentier commence à descendre ; à partir de ce point, il n'y a plus de sentier et il faut monter à vue, en suivant quelques cairns de pierre providentiels. Du rocher, il faut repérer un petit cairn de pierre en hauteur sur la crête qui descend à gauche d'un promontoire rocheux et, sans sentier obligatoire, on y accède péniblement en grimpant la raide pente herbeuse. On longe la crête en visant le collet d'éboulis évident à droite du sommet, puis on traverse une zone de blocs erratiques où la pente s'adoucit un peu, pour atteindre la base du raide talus d'éboulis, où l'on peut apercevoir un autre cairn de pierres. L'ascension se fait sur un sentier branlant qui monte pratiquement sans virages en épingle à cheveux et qui est très fatigant tant à cause de la pente qu'à cause des débris en mouvement fin qui rendent la progression très difficile (un pas en avant et la moitié en arrière). En arrivant au pittoresque Col Vallonet (3062m), on tourne brusquement à gauche et on doit escalader la longue (250m de dénivelé) et raide crête qui descend du sommet. Au début, il y a un semblant de piste qui disparaît juste avant la première des trois encoches rocheuses et, après l'avoir dépassée sur la droite sur des graviers mobiles, on continue, toujours très péniblement, jusqu'à atteindre les deux autres, que l'on dépasse également sur la droite jusqu'à ce que la pente diminue progressivement, préfigurant enfin le sommet. Celui-ci est large et spacieux, avec la présence de quelques petits affleurements rocheux, et il y a un petit cairn en pierre d'où l'on peut admirer un panorama exceptionnel de 360° sur toute la Vallée d'Aoste, qui récompense amplement l'effort fourni : au nord, outre le proche Emilius avec les lacs des Laures, il permet de voir le Mont Blanc et Combin, et en continuant vers la droite on peut voir toute la magnifique chaîne du Cervin à Rosa ; toujours à droite, au sud, après avoir dépassé les sommets du Parc du Mont Avic on a devant soi le proche et imposant Tersiva et, plus à droite, à l'ouest, tout le groupe du Grand Paradis et de la Grivola ; et puis, outre les lacs de Lussert en contrebas, progressivement d'autres sommets et collines des autres vallées.