Trident du Tacul

Introduction
Sur la face sud, on peut voir le nombre toujours croissant de grimpeurs engagés dans les voies difficiles qui y sont tracées.
Description
On quitte le refuge et par un sentier glaciaire facile, très bien balisé, on traverse d'abord le Col des Flambeaux (3407m), dominé par le pylône aérien de la télécabine, puis on tourne à gauche et on descend vers le nord-ouest jusqu'à un plateau glaciaire. De là, on monte et on descend, on traverse une zone de grandes crevasses et on tourne à gauche en direction de la Combe Maudit et du début de celle-ci vers l'imposant versant sud du Mont Blanc du Tacul avec les "satellites" qui le couronnent : Pyramide, Clocher, Chandelle, Trident, Grand et Petit Capucin, pic Adolphe Rey et enfin la Pointe Lachenal. On atteint ensuite la base du cône neigeux entre la Chandelle et le Trident, le Couloir du Trident, et on le remonte, en passant par la borne à son meilleur endroit, sur une dizaine de mètres et le départ de la voie se situe à droite sur les rochers de la face ouest. La voie se parcourt en trois longueurs (respectivement III, III+, un passage IV) en passant d'abord par une série de courts sauts verticaux interrompus par des terrasses et, en s'inclinant vers la droite (sud), en escaladant de petites cheminées et de belles fissures. Au troisième relais, on trouve une large terrasse juste en dessous de l'arête sud. Grimper une fissure oblique vers la droite pour atteindre le bas d'une cheminée-coin. Remonter une petite vire par une fissure horizontale arrondie (V) puis escalader la fissure, surplombante au départ, qui se trouve au-delà de la cheminée-dirope sortant à droite sur la face sud-est : c'est le point le plus difficile de la voie (IV et A0 avec 3 pitons en place ; V+ en escalade libre). On remonte à droite avec deux longueurs (respectivement III, III+) exposées et obliques et on atteint les terrasses situées au pied du mur terminal de la face est d'environ 80 m de haut.
Depuis la terrasse centrale, on remonte laborieusement une cheminée (IV+) puis, par une série de larges fissures qui mènent vers l'échancrure entre le sommet central et le sommet sud (à droite), on atteint une terrasse. On poursuit l'ascension sur une dizaine de mètres et on traverse à droite sur quelques mètres (IV+, IV avec piton sur place) pour prendre une fissure qui mène au sommet du pic central (IV+ avec piton sur place). De là, on peut atteindre, depuis l'échancrure entre les deux, le sommet sud avec une traversée très exposée et délicate sur son versant est (IV+).
La descente est équipée de rappels sur l'ensemble de l'itinéraire.
En raison de la beauté, de la difficulté et de l'excellent granit des nombreuses voies de ce "satellite", il est facile de trouver la foule aussi bien pendant l'ascension que pendant la descente en rappel.
- AA.VV.., Monte Bianco (1), Guida Vallot, Edizioni Mediterranee, Roma, 1988
- Gino Buscaini, Monte Bianco, Vol.1, Guida dei Monti d'Italia, CAI e TCI, Milano, 1994